Profiter du contrat de sécurisation professionnelle pour créer son entreprise
27 février 2024Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est destiné aux salariés qui seront victimes d’un licenciement économique. Il concerne les entreprises, dont l’effectif est inférieur à 1 000 salariés, mais également celles en redressement ou liquidation judiciaire. Un salarié peut s’appuyer sur ce dispositif pour créer sa propre entreprise.
Les formations et l’accompagnement prévus au CSP : une aide capitale
Le CSP permet à un futur chômeur économique de retrouver rapidement du travail. L’objectif du dispositif est de mettre en place un parcours de retour à l’emploi du bénéficiaire, y compris grâce à une création, voire à une reprise d’entreprise. Voici le schéma.
Le salarié accepte d’adhérer au contrat de sécurisation professionnelle que lui propose France Travail (Pôle emploi) en collaboration avec son employeur. À partir de ce moment, il ne sera plus éligible à l’indemnité de licenciement. Une autre forme d’indemnisation lui sera accordée. 8 jours après avoir donné son accord, il a un entretien individuel avec l’opérateur auquel France Emploi a confié la gestion des contrats de sécurisation professionnelle. L’objectif de cette étape est d’évaluer les capacités professionnelles du salarié. C’est au cours de ce rendez-vous, appelé « entretien de pré-bilan », que sera examiné son projet de reclassement par rapport aux caractéristiques du bassin d’emploi de sa région, ses atouts, ses difficultés et ses obstacles.
Cet entretien de pré-bilan débouche sur la création d’un ensemble de prestations d’accompagnement au profit du salarié. Il entre en vigueur au cours du mois qui suit l’entretien. Il comprend, entre autres :
– un suivi individuel destiné à accompagner le salarié à chaque étape de son projet professionnel ;
– des mesures d’orientation créées sur la base des spécificités du marché local dans la région ;
– des séances de formation précédées éventuellement d’une évaluation préformative portant sur l’expérience professionnelle de l’employé. Ces formations doivent répondre aux besoins de l’économie à court et à moyen terme. Le salarié peut s’inscrire à l’intégralité des formations proposées au compte personnel de formation (CPF).
La durée du CSP : une période favorable à la rédaction d’un business plan
Chaque mois, le chômeur perçoit une aide financière, et ce, durant la durée du CSP, soit 12 mois maximum. Il a donc le temps de peaufiner son projet de création d’entreprise puisqu’il n’a pas à se soucier d’aller à des entretiens d’embauche ni à commencer un nouvel emploi. Notamment, il peut se concentrer sur l’élaboration d’un business plan dans les règles de l’art. Il peut éventuellement trouver des idées sur Entre’Pionnier. En gros, un business plan est un exposé du projet de création d’entreprise. C’est plus exactement un dossier comprenant différents documents qui prouvent la viabilité du projet, notamment, sa rentabilité ainsi que son réalisme. Le business plan vous servira, entre autres, à persuader vos interlocuteurs de se joindre à vous et de vous soutenir. Il est destiné à être présenté à des partenaires, de futurs fournisseurs et des financeurs.